Le TOC du couple un trouble encore méconnu

Bienvenu pour un nouveau témoignage, cette fois-ci, je vais parler du TOC du couple, c’est à dire « Trouble Obsessionnel Compulsif sur le couple » ou ROCD qui est la version anglaise signifiant Relationship Obsessive Compulsive Disorder. Ce TOC est officiellement reconnu aux Etats-Unis, il ne l’est pas encore en France, c’est pourquoi trouver des solutions pour soigner ce TOC est difficile mais il en existe. En quoi ce TOC consiste ? Il s’agit de douter sur son couple à l’extrême du jour au lendemain: je crois que je ne l’aime plus, si je regarde un autre homme cela veut dire que je n’aime plus mon ami… Alors qu’en fait on aime notre conjoint, mais on a l’esprit tellement en boucle, on doute et il est impossible de savoir si on a des sentiments. 

Je vais vous faire part de mon expérience de ce TOC que je porte en moi depuis toujours mais qui s’est déclaré il y a tout juste 1 an après 3 ans et demi de relation. Je vais tout d’abord parler théorie, sur le TOC et le ROCD en général. Ensuite on parlera de moi et de mes solutions. Merci au site ROCD.FR pour les sources.

Tout d’abord qu’est-ce qu’un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif)?
Quand on pense à un TOC on pense tout de suite à la personne obsédée par la propreté, qui ne peut pas vivre sans contrôler que tout est absolument propre, quitte à nettoyer un objet une dizaine de fois. Concrètement « un TOC est un trouble psychologique qui se caractérise par la présence d’obsessions et de compulsions, qui reviennent sans arrêt et peuvent devenir handicapantes. Dans troubles obsessionnels compulsifs, il y a la notion d’obsession, une idée qui se répète inlassablement, qui s’incruste, et finit par entraîner des angoisses. Le patient atteint de TOC ne peut, malgré tous ses efforts, chasser ses idées absurdes récurrentes (qui reviennent comme un refrain dont on ne peut pas se débarrasser).  » et la compulsion alors ?

« Une compulsion est un besoin impératif d’adopter un comportement, sous peine de sombrer dans l’angoisse. Chez l’individu atteint de TOC, les compulsions sont les actes répétitifs que le sujet ne peut s’empêcher de réaliser. Il sait que ce comportement est absurde, mais il ne peut s’empêcher de faire les gestes inutiles (comme des tics) ou d’avoir une attitude qu’il regrette. »

Pour conclure, cela ne sert à rien de mettre la pression à une personne toquée. Vous ne ferez que la culpabiliser et vous l’angoisserez encore plus.

Qu’est ce que le ROCD, ce trouble invisible ?

Le TOC du couple est un TOC qui ne se voit pas, il est invisible, toutes les compulsions, les questions se font dans la tête. « Il est de bon ton, dans les cabinets, de répéter que les personnes en proie au ROCD, aux phobies d’impulsion ou aux ruminations ne souffrent pas de compulsions…  » Avec ce TOC on doute en permanence sur notre couple, est-ce-que je l’aime ou pas, mince je crois que je tombe amoureuse d’un autre alors qu’en fait on ne se retournerait même pas dessus en temps normal. On pense que la meilleure solution serait de quitter son partenaire, mais bizarrement on n’y arrive pas, on ne veut pas, certaines personnes le font mais sont très malheureuse ensuite. Elles ne le font pas par rapport à des tromperies, de la violence ou par lassitude qui sont de bonnes raisons, mais par rapport à des angoisses . Vous allez comprendre :

J’ai déclenché ce TOC en 2016, j’étais en plein dans mes études. Mon conjoint (avec qui je suis toujours) m’avait demandé en mariage au début de l’année ce que j’avais accepté avec joie. Ensuite nous nous sommes pacsés en attendant de pouvoir nous marier tranquillement en ayant chacun une situation professionnelle. Parfois il n’y a pas d’élément déclencheur, parfois c’est selon le contexte familial, les parents etc…

Ce Pacs m’a stressé, je me suis dit, alors c’est lui l’homme de ma vie ? je ne me trompe pas ? de toute façon dans le pire des cas un pacs ça se romps, j’avais ce stress intérieur qui montait en moi. Je suis alors allée voir des camarades de promo qui étaient en couple depuis longtemps avec chacune des enfants, pour leur demander des conseils. Elles m’ont dit que si j’étais capable de le supporter dans toutes les situations du quotidien par exemple quand il laisse traîner ses chaussettes, c’est que j’étais prête à vivre avec lui, on vivait déjà ensemble depuis plus de 6 mois. Après je me suis posée la question, tu veux le quitter ? la réponse a été un NON catégorique et ce TOC non identifié m’a laissé tranquille quelques mois. C’est pendant l’été qu’il est revenu et que j’ai connu les joies des crises d’angoisse.

C’était à la fin du mois de juillet, je culpabilisais de ne toujours pas avoir trouver un job d’été, dans mon ancienne ville cela se faisait toujours plus facilement. Je regardais Titanic avec mon conjoint et je ne me sentais pas sereine. J’échangeais à ce moment là des sms avec une amie qui venait de trouver l’amour après quelques temps difficiles. J’étais heureuse pour elle, mais je me posais tout un tas de questions sur mon couple, tout avait l’air parfait pour elle.

Cela a été pire le lendemain et le mois qui a suivi, je me posais des questions jusqu’à l’obsession sur mon couple. Je lisais tous les articles sur l’amour, la séparation. Là où j’ai su qu’il y avait un problème c’est que j’étais incapable de le quitter, rien n’était brisé entre nous. Il n’y a jamais eu d’infidélité, de manque de respect, de violence, pour finir il ne m’a jamais fait pleurer. Ces pensés ou ces questions qui tournaient du matin au soir me rendaient malade intérieurement, à l’extérieur on ne voyait rien. De toute façon qui aurait pu voir j’étais toute la journée toute seule, mon conjoint travaillait. J’avais cette douleur dans la poitrine, ces questions qui tournaient, je trouvais tous les défauts à mon conjoint, il est trop ci, pas assez cela.

Je l’ai mis au courant de mon problème, je lui faisais des câlins, en réclamais même pour me rassurer me dire que je l’aimais encore pour ressentir quelque chose, je lui ai même écrit une lettre d’amour. Avec l’angoisse, le TOC on ne ressent plus aucune émotion. J’attendais avec impatience la reprise des cours pour retrouver un rythme et penser à autre chose.

Comment j’ai réagi ? Mes solutions

Au bout d’un moment au lieu de passer mon temps à ruminer, c’est à dire à me lever le matin, passer la journée, me coucher le soir en me posant des centaines de questions qui aboutissaient à d’autres questions – Je me réveillais même la nuit en sueur en pleine crise d’angoisse et je mettais 2 heures à me rendormir. J’ai décider de prendre le problème sous un autre angle, pas de sous pour un psy, je me soignerais seule. A force de traîner sur les forums pour me ré-assurer, ce qui empire le TOC. J’ai découvert que j’avais le ROCD : le TOC du couple. J’ai alors commencer par traiter les ruminations en premier, grâce à des vidéos youtube, j’ai commencé à sortir la tête de l’eau.

J’ai suivi les conseils de psy ou de comportementalistes. Déjà la première chose à se dire quand on commence à ruminer c’est:

« Il n’y a pas de réponse intelligente à une question qui n’a pas de sens » 

Ensuite si cela ne passe pas il faut ouvrir un carnet, noter ses questions et y répondre jusqu’à ce que l’on en ai marre et ne pas en avoir peur c’est vous le boss pas vos pensées. Cela sert à prouver à notre cerveau que ces questions sont vraiment inutiles. Au bout de quelques temps on ne ressent plus le besoin d’écrire et on a les idées plus claires.

Ensuite j’ai découvert l’EFT grâce à Sarah Frachon, voici sa chaîne . Cela peut paraître ridicule voire totalement absurde au départ, n’empêche que ça marche. Il s’agit de tapoter sur certains endroits du corps, là où se trouve notamment les points d’acupuncture, en se répétant des phrases qu’on appelle des rondes. C’est très bien contre l’anxiété c’est comme un baume apaisant. On part de l’état de la situation, du négatif pour arriver au positif. Cela sert à l’acceptation de son problème. J’ai découvert l’EFT lors d’une crise à 4h du matin, imaginez moi dans mon lit en train de tapoter. J’ai suivi les règles avec assiduité, j’ai mis un réveil à 18h pendant 3 semaines pour être sûr de n’oublier aucun jour de tapping sans quoi il faut recommencer.

Cela n’a pas guéri mon TOC mais dès lors je me suis sentie bien mieux, mon schéma de pensée à changer. Dîtes vous que le conscient c’est 2 % et l’inconscient 98 %. Donc vos pensées ne sont que des pensée, vous seul savez au fond de vous le vrai.

J’ai aussi commencé la respiration synchronisée cardiaque qui m’a appris à me calmer, ce que je ne savais pas faire avant.

J’ai eu ensuite quelques petites crises. Je suis quand même allée voir une psychologue pour régler ce qui me pesait sur le couple de mes parents et parler un peu du mien. Ce fût 50 € bien investi. Concernant mes parents j’ai compris que la situation était telle qu’elle était et qu’on ne pouvait rien changer. Pour mon amoureux que notre situation allait plutôt bien, on ne s’engageait pas sur un coup de tête. J’ai appris aussi que j’étais hypersensible moi la fille extravertie et que je souffrais d’anxiété.

J’ai acceptée tout ça. Un mois après j’ai fait une énorme crise, je vivais toute seule à ce moment là car je faisais mes études dans une autre ville 3 jours par semaine. Je n’ai presque rien pu avaler pendant 3 jours. Je pleurais chez moi, je ne voulais appeler personne.

C’est alors que j’ai découvert un groupe d’échange sur FB et le fait de l’intégrer m’a permis de sortir la tête de l’eau de voir que l’on pouvait s’en sortir. J’ai donné des conseils, on m’en a donné énormément. Je remercie ces personnes encore aujourd’hui d’être là.

Conclusion

J’ai eu beaucoup de chance je me suis remise assez vite, certaines personnes ont besoin d’antidépresseurs, d’anxiolytique et d’une longue thérapie, ce qui n’a pas été mon cas. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous sommes maître de nous-mêmes.

  • L’amour n’a pas de règle. Ne vous fiez pas aux films, à vos amis, c’est votre histoire, ne vous comparez pas aux autres.
  • L’amour ce n’est pas de la passion à 100% tout le temps. Il y a des jours où l’on aime moins que d’autre et c’est normal.
  • On vit dans un monde où l’on a la possibilité de rencontrer beaucoup de personne. Ce n’est pas le supermarché du prince charmant. Le prince charmant n’existe pas, arrêter de le chercher, il y a des personnes avec des défauts mais aussi de grandes qualités ne l’oubliez jamais.

Alors oui mon homme est trop gros, il a fait moins d’études que moi. Mais il n’empêche que c’est la meilleure personne que je n’ai jamais rencontré, il ne m’a jamais fait pleuré, jamais jugé ou traité de folle quand je lui ai avoué que j’avais ce TOC. Il était présent même s’il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Vous voulez la meilleure, on se marie l’année prochaine et je compte bien en faire le père de mes enfants.

Les personnes normales ne peuvent pas comprendre ce TOC, car elles ne se posent pas toutes ces questions. Moi avant, quand une histoire devait se finir, elle se finissait. Dans la douleur certes mais c’était terminé sans questions obsessionnelles.

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur ce sujet allez visiter le site ROCD.FR. Ce site a été créer par des personnes absolument géniales. Mes sources sur cette pathologie proviennent de ce site.

31 commentaires sur “Le TOC du couple un trouble encore méconnu

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  1. Merci milles fois chère Barbara B , d’avoir mis des mots sur ce que je vis depuis 8 mois ;
    Comme toi cette problématique s’est déclenchée suite à la demande en mariage de mon conjoint ! J’aimerais tellement te poser des questions sur cette situation ; penses tu qu’il soit possible que nous communiquons par mail??
    Milles merci !!
    Au fait moi je m’apelle vraiment Barbara B !!

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    1. Bonjour,
      En tombant sur cette page internet hier j’ai enfin pu mettre des mots sur ce qui m’arrive depuis déjà 8 mois.
      Est ce que tu crois que l’on pourrait discuter par mail?

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  2. Bonjour Barbara,
    Cela fait plusieurs années que je suis atteinte de ce toc, mais cela fait seulement quelques jours que j’ai découvert que ce problème avait un nom et que c’était une vraie maladie . Au début ça m’a un peu soulagée, en me disant que toutes mes mauvaises pensées n’étaient donc pas vraiment réelles, mais liées au TOC, mais maintenant j’angoisse de me dire que toute ma vie je peux être comme ça, et j’ai peur de l’avenir …
    Je voulais savoir si toi tu étais complètement remise , si tu n’avais plus de crises d’angoisses, si tu vis maintenant, et ressens tes sentiments comme une personne « normale » ?
    Je suis actuellement dans une periode très basse, depuis un mois, ;et je n’arrête pas de me dire que tous mes rêves ne pourront pas se realiser : avoir un beau mariage, avoir des enfants avec mon conjoint que j’aime plus que tout au monde quand je ne suis pas en periode de doute et d’angoisse.
    Penses-tu que les personnes comme nous peuvent avoir une vie de famille normale en etant heureux ?
    Merci en tout cas pour ton témoignage. Savoir qu’on est pas seul à souffrir de ce TOC est « rassurant »
    Je te souhaite une bonne journée et le meilleur pour la suite.

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    1. Bonjour Ana,

      Tout est possible il suffit de le vouloir. Je suis en rémission. Je ne sais pas si on peut guérir complètement du rocd. Par contre on peut tout à fait vivre avec. Mon rocd revient de temps en temps enfin il essaye, comme je connais tous les mécanismes il repart très vite. Je suis sur un forum il y a beaucoup de personnes en couple avec des enfants qui gèrent très bien leurs tocs. Je me marie bientôt c’est ce qui m’a décidée à tout faire pour me soigner et on espère avoir des enfants également avec mon conjoint. Je n’ai plus de crises d’angoisse et si j’en ai j’ai appris à les gérer. Sérieusement la vie de famille est compatible à 100 % avec le rocd. Il faut l’accepter et vivre avec ce petit diablotin au lieu d’essayer de le repousser. 😜

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  3. Merci pour ta réponse, c’est très rassurant de savoir que des personnes comme nous sont heureux avec une vie de famille . J’ai démarré des séances d’hypnotherapie, et si ça s’avère insuffisant, je me tournerai vers la tcc. En tout cas, je compte bien tout essayer pour m’en sortir et ne pas détruire ce que j’ai déjà construit avec mon conjoint.
    Encore merci mille fois.

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  4. Bonjour,
    J’ai 18 ans, j’ai été en couple avec un garçon de Paris pendant 1 ans et demi, c’était mon premier amour, je vis exactement ce que vous dites jusqu’à même aller sur des forums pour se rassurer la nuit, notre relation était très tumultueuse à cause de moi, je n’étais jamais sur de mes sentiments j’étais toujours perdu et à force de douter de tout ça je me suis dit que je l’aimais plus et je l’ak donc quitte ça fait plus d’un mois et demi… Cependant après avoir lu votre article je ne sais pas quoi faire, j’ai EXACTEMENT les mêmes symptômes que ce TOC… En plus c’est ma première relation donc je suis encore plus perdue… Merci de répondre vitre je désespère

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    1. Bonjour,
      Le premier amour est le plus compliqué après ça va mieux. Tout d’abord demande toi pourquoi tu l’as quitté ? Pour des pensées intrusives qui te disait que tu ne l’aimais plus ou parce qu’il t’a fait du mal ou autre bonne raison ? Après voilà si c’est complètement fini de son côté . Mon meilleur conseil est de passé à autre chose. Mais si tu as de fortes ruminations consulte un psychologue ttc pour changer de schéma de pensée. Tu auras toutes les infos sur le site rocd.fr

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  5. Bonsoir,
    J’ai 22 ans et vis en couple avec ma petite amie depuis 1 an, après une rupture d’1 an avec cette même personne qui m’avait trompé au bout de 2 ans et demi.
    Tout allait bien jusqu’à cette derniere semaine.
    Je commençais peu à peu à avoir des doutes sur mon couple et cela a empiré de jour en jour, je ne pouvais pas m’empêcher de ressasser les mêmes choses dans ma tête de manière obsessionnelle (« est-ce que je l’aime ? » « je ne ressens rien alors ça veut dire que je ne l’aime plus », etc) et cela s’est réellement aggravé ces derniers jours, ou j’ai évité de peu une vraie crise d’angoisse. En deux jours j’ai quitté 3 fois ma copine !
    Mais à chaque fois je revenais vers elle et après discussion cela allait mieux. La dernière fois était hier et j’avais l’impression d’être liberé de mes questions, mais le lendemain au matin je pensais à elle et je me sentais triste, et je ne pouvais pas m’empecher de rejoindre la discussion en vocal qu’elle avait avec des amis et j’ai jonglé entre tristesse, colère et neutralité Aujourd’hui j’ai découvert ce que je pouvais avoir et cela m’a rassuré au début, j’ai passé une bonne journée puis arrive le soir et j’ai l’impression que je fais semblant d’avoir tout ça et que je fais semblant car j’ai peur de la rupture …
    Je ne sais plus quoi faire …

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  6. Salut Barbara .. Merci bcp pour vos efforts .. j’avais les larmes aux yeux en lisant ce que vous avez écris.. je pense que je suis atteint de cette maladie.. je souffre en silence.. mes pensées font tout pour que j déteste une personne que j’aime… c’est incontrôlable et tuant.. j’aimerai bien communiquer avec vous.. j’espère que c’est possible et pour très bien tôt

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    1. Bonjour Bill,

      Je ne sais pas si j’irai jusqu’à appeler ça une maladie. c’est plus un trouble mental que l’on apprend à contrôler. Nous pouvons bien sûr communiquer via la rubrique contact. Je ne suis pas psychologue et encore moins médecin, ce que vous décrivez ressemble à une phobie d’impulsion, ce qui est une des facettes du toc du couple. Je vous conseille de vous informer sur ce sujet, cela se guérit plutôt bien.

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  7. Merci énormément pour ce témoignage. C’est exactement ce que je ressens depuis maintenant quelques mois… je ne veux pas en parler en détail à mon chéri, je ne veux pas lui faire peur… je lui ai simplement dit que j’ai des tocs.

    Par contre, je connais la cause de mes tocs.

    J’aimerais vraiment qu’on puisse communiquer par mail si c’est possible ?
    e pense que j’ai besoin de parler à quelqu’un.

    Encore merci.

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    1. Bonjour,
      En effet nous pouvons communiquer par mail si tu le désires, passe par l’onglet contact.

      Tu peux en effet en parler à ton chéri, mais pas tout en détails. Ce qu’il faut qu’il retiennes c’est que tu as un toc du couple, mais ce n’est pas pour cela que tu ne l’aimes pas sinon tu serais partie il y a fort longtemps sans te poser milles questions par jour. Il s’agit d’un problème d’anxiété et de pensées intrusives qui se centrent comme par hasard sur ce qui le plus d’importance pour toi : ton couple.

      Ce que je faisais avec mon mari c’est que je lui disais « j’ai mon toc » quand je faisais une crise intérieure. Il fallait juste qu’il soit présent et qu’il me fasse un câlin. Pas besoin de mot.

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  8. Bonsoir Barbara,
    Je ne suis pas concerné par le rocd mais mon conjoint si, j’ai beaucoup appréciée de lire votre article, ça me permet de mieux comprendre ce qu’il vie. On en parles beaucoup ensemble car il n’est pas toujours facile de gérer les périodes de crises et cela même s’il est suivit par un psy spécialisé en ttc.
    Je poste ce commentaire en espérant aider les gens qui liront votre article et qui découvriront ce TOC qui n’est pas facile à comprendre. Parler avec votre ami(e), si cette personne tien vraiment à vous elle vous comprendra du moins elle fera tout pour comprendre et aider, moi du moins c’est ce que je fais et j’espère qu’un jour mon conjoint arrivera à vaincre ce TOC et pour vivre heureux pleinement. En tous cas c’est ce que je lui souhaite et à vous tous qui liront ces mots.

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  9. Merci 🙂 ya t’il moyen qu’on communique ensemble j’aurai quelques petite question je sais que tu n’est pas psychologue mes quelques des petit truc sa pourrait me faire du bien 🙂

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  10. Je souhaite témoigner en tant que personne atteinte du trouble et qui s’en sort. Plus on est de fous à témoigner, plus on trouvera de solutions 🙂 .

    Pour moi, cela a commencé par des TOCs différents du TOC relationnel et très très tôt. J’ai souvenir de mon premier TOC a huit ans ! Je me souviens très précisément que j’avais peur de m’empoisonner et que mes compulsions consistaient à me rincer la bouche constamment. A douze, j’en ai souffert un autre. Puis, vers les dix-huit ans, les TOC ont commencés à se faire, petit à petit, de plus en plus fréquents. On dit souvent qu’ils s’installent de façon insidieuse, et c’est exactement cela.

    Mon enfance n’a pas été de tout repos. J’ai vécu du harcèlement scolaire pendant presque sept ans, ce qui a provoqué un renfermement sur moi-même et une sorte de « retard en maturité ». J’étais incapable d’avoir des relations amicales avec des personnes qui n’étaient pas des membres de ma famille (heureusement pour moi, j’avais une famille merveilleuse). Mais mon manque d’amis m’a généré un manque affectif très profond. A seize ans, mon père que j’adorais mourut de cancer, laissant ma pauvre mère dans une profonde dépression. Ma mère, qui soit dit en passant, était également sujette à des TOCs et prenait des médicaments (mais je ne le su que plus tard).

    Lorsque j’atteins ma majorité, j’ai commencé à développer des TOCs concernant mes responsabilités d’adulte. J’avais peur du monde extérieur, peur de travailler, peur d’affronter une personne « normale » dans un entretien d’embauche, peur des autres. La présence d’amis me manquait, j’ai alors développé des TOCs concernant les nouveaux amis que je faisais en faculté. M’appréciaient-ils vraiment ? Et surtout, est-ce que je ne les vexais pas ? J’avais une peur bleue de les fâcher, de les perdre. Des nouveaux TOCs avaient fait leur apparition : les TOCs affectifs.

    Puis, en fac, je rencontrais mon premier amour. Au tout début, ce fut merveilleux. Ce n’était pas la première fois que j’étais amoureuse, mais bien la première que je m’embarquais dans une relation. Les papillons dans l’estomacs, le cœur qui bat la chamade… l’ivresse des premières semaines… j’avais un nouveau TOC, le seul TOC qui n’est pas considéré comme une maladie : tomber amoureux.

    Mais cette émotion (que je qualifie d’émotion, et non pas de sentiment) eu vite fait de disparaître. Heureusement d’ailleurs, car je constate qu’elle rend assez stupide. Mais à sa place, resta le désarroi… Je n’avais jamais vécu cette disparition de ma vie et je vécus ma première véritable crise d’angoisse.

    Et depuis lors, les TOCs relationnel devinrent un monstre qui me poursuivit pendant les cinq années que je restais avec ce garçon qui me faisait constamment douter mais que pourtant, j’aimais.

    Curieusement, c’est durant cette époque que j’appris que ma mère souffrait de TOCs. Lorsque je lui parlais de mes symptômes, elle me parla des siens. Mais ce qu’elle me décrivait me semblait bien plus horrible que ce que je souffrais, moi. Je me mis à relativiser. D’accord je souffrais, mais ce n’était pas si terrible. Le déni commença. Je pensais que je n’étais pas « si malade ». Et je pensais que cela serait lâche de nier mes responsabilités et de tout réduire à un simple trouble mental. Mon devoir était de lutter toute seule.

    C’est très étrange de constater comment le déni prend diverses formes. Pour moi, c’était une question d’orgueil et d’honneur : je n’irais pas voir un psy tant que je ne serais pas aussi mal que ma mère.

    Quel raisonnement stupide.

    Vers la fin de ma période universitaire, je partis un an en Erasmus. Et là, avec horreur, je constatais que mes TOCs concernant l’amitié, les autres et ma vie professionnelle revenaient avec brutalité. Je devins totalement asociale, incapable de sortir de ma chambre, repliée sur moi-même, regardant de loins les gens de ma fac et de ma résidence. Je pleurais, me sentant seule. Je voulais à tout pris me faire des amies, l’idée de ne pas profiter de ma jeunesse m’obsédaient. Je ne parvenais pas à me rapprocher des autres. Pourquoi ne pouvais-je pas être comme tout le monde ?

    Le cauchemar commençât réellement à ce moment-là.

    Au milieu de cette période noire et poisseuse, je rencontrais un garçon qui semblait avoir du temps à me consacrer et je me raccrochais à lui comme à une bouée de sauvetage. Mal m’en pris, car dans ma situation d’angoisse, il devint absolument indispensable et j’en tombais amoureuse, et lui de moi. Mais hélas, j’étais encore en couple avec mon premier amour.

    Et c’est là que je dois également dire que le TOC ne détruit pas uniquement la personne qui la souffre, mais peut également faire un mal terrible aux autres. Je quittais mon premier amour pour ce nouveau garçon. Je pensais, stupidement, que mon premier n’était pas « le bon » et que je me devais de le quitter. Je ne me sentit pas loyale de le quitter pour un autre, mais je pensais que « c’est ce qui doit être ».

    Le pire dans tout ça, c’est que je pensais que désormais, j’allais être plus forte. Si j’avais réussi à accepter que je n’aimasse pas mon premier amour, j’avais enfin de l’expérience et je serais plus capable de déceler si ce second homme serait « le bon ». Oui, j’avais confiance.

    Grave erreur.

    Les TOCs revinrent quinze jours plus tard. Et s’installèrent pour ne plus me quitter. La situation était encore pire qu’avant. De plus, je mis une année entière à oublier mon premier amour. Je n’arrêtais pas de me demander si j’avais pris une bonne décision. L’angoisse était, à présent, double.

    Quelques temps plus tard, je partis avec mon petit ami dans un autre pays, pour chercher à améliorer ma vie professionnelle. Je laissais ma famille derrière. La première année fut glorieuse. L’aventure, l’émancipation… tout cela contribua à ne pas me faire penser. Mais lorsque je fus casée et la routine s’installa, les TOCs revinrent. À nouveau, je fus tentée de quitter mon deuxième amour pour d’autres prétendants. Mais néanmoins, cette fois-ci, je fus plus réaliste. Si les TOCs étaient là pour le premier et le deuxième, pourquoi croire qu’ils ne seraient pas là pour les suivants ? Est-ce que vraiment, je n’aimais plus le deuxième ? Est-ce que vraiment, un nouveau petit ami allait être le bon ?

    J’essayais de raisonner. Je comparais inlassablement mon homme avec d’autres qui croisaient mon chemin et, parfois, me semblaient attirants. Lui a ceci, mais l’autre a cela. C’était un exercice sans fin, une horreur, et un comportement répugnant pour ces hommes qui n’avaient absolument pas mérité cela.

    Le point d’orge arriva enfin lorsque je me retrouvais, un soir, prostrée sur un fauteuil, faible, incapable de me lever, prise à de violentes crises de larmes à répétitions, sous le regard horrifié de mon petit ami. Le monde qui m’entourait était gris, j’avais l’impression que les couleurs s’étaient éteintes, que la musique n’était que cacophonie.

    Je décidais de revenir dans mon pays, près de ma famille. Je demandais à mon petit ami de me laisser du temps pour réfléchir. J’avais lu sur Internet que prendre du recul pouvait aider à se clarifier les idées. Encore une erreur, les TOCs ne guérissent pas comme cela. Après deux mois, je n’avais pas trouvé de réponse, mais je décidais de redonner une chance à la relation que j’avais depuis tant d’années avec mon second amour.

    Cela faisait longtemps que j’étais avec mon petit amis, il était d’avancer dans la relation. Autour de moi, on parlait de mariage, mais moi, j’étais terrorisée. Le temps commençait à m’obséder. Je me sentais comme une sorcière égoïste et lâche, incapable de prendre une décision. Soit tu le quittes, soit tu l’épouses, mais tu n’a pas le droit de le garder comme cela en suspens, tu lui pourris la vie, ce n’est pas bien. Et en plus, tu te fais vieille ma belle. Si ce n’est pas le bon, tu devrais le quitter bien vite, car il ne te reste plus tellement d’années fertiles… et si tu veux avoir des enfants…

    Je commençais à faire des cauchemars récurrents qui me réveillaient en pleine nuit et me terrorisaient.

    Et au beau milieu de tout cela, ma meilleure amie se dévoila comme étant ni plus ni moins qu’une perverse narcissique. Saisissant l’occasion, elle tenta de me faire rompre avec mon petit ami. Heureusement, ce fut avec elle que je rompis. Mais je dois dire que le venin de ses paroles ne fit qu’empirer mon état.

    Mais alors, je m’embarquais dans de nouvelles études qui me passionnaient, et découvraient avec stupeur que m’occuper l’esprit réduisait sensiblement mes TOCs. Pendant une année, je vécu avec soulagement une sorte de « pause ». Mener une vie trépidante m’empêchait de douter… je devins accros aux activités en tout genre.

    Mais je craignais la fin des études. Je ne voulais pas revenir en enfers. Je compris alors que j’étais vraiment malade et je décidais, ENFIN, de voir une psychologue.

    Elle détecta rapidement mon problème et m’envoya chez une psychiatre qui me prescrit un médicament…

    … et depuis lors, je revis.

    …et vous ne pouvez imaginer ce qu’est de sortir de ce cauchemar.

    …et pouvoir enfin affronter le doute sans en dépérir.

    … et pouvoir, ENFIN, prendre des décisions… Le doute était pour moi une prison. Et là je me suis mariée et je n’en suis pas morte et je peux enfin dire que oui, je suis heureuse.

    … et savoir que mon prince charmant ne l’est que parce que nous l’avons décidé ainsi, point barre.

    Certe, parfois les pensées parasites reviennent, mais elles ne restent pas.

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    1. Bonjour,

      Merci pour votre riche contribution. Je viens de voir le commentaire juste aujourd’hui. Et oui l’amour se choisi, il nous tombe peut être dessus au départ mais c’est nous qui choisissons s’il doit perdurer.

      Bonne continuation

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  11. Bonjour,
    Merci infiniment pour ces lignes. Cela m’a fait du bien. Je souffre de ROCD depuis plus de 15 jours maintenant et j’ai pu identifier le problème grâce à mes recherches internet. Je suis suivie par une psy mais j’ai peur d’évoquer ce terme au risque d’être incomprise. J’ai besoin de lâcher la pression et de dire ce que j’ai sur le cœur. Je pense également souffrir de TAG sachant que je suis actuellement en arrêt pour burn out professionnel. J’ai des AD qui j’espère vont m’aider.

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  12. Bonjour Barbara, je vous remercie d’avoir mis des mots sur ce que je ressentais..
    J’ai à l’âge de 18 ans été abusée par un homme en soirée (j’étais alcoolisée) et j’ai été durant cette période de jeunesse un peu le bout de viande des garçons ce qui m’a fait perdre toute estime de moi et confiance en les hommes (je dirais même qu’ils me font peur encore aujourd’hui.. Une seule personne a su il y a 8 ans gagner ma confiance (non sans mal) je vis avec lui depuis 3 ans et c’est un homme formidable qui me donne envie de me dépasser ! Seulement, l’année dernière j’ai perdu 40 kg suite à un régime et cela a tout déclenché ! Tout ce que tu as vécu, je le vis actuellement, ça allait bcp mieux grâce à l’aide d’une psy sauf que hier angoisse et ce matin malaise donc rdv chez la psy… Je pense que la perte des 40 kg et ce qui c’est passé à mes 18 ans ont provoqué ce TOC car je sais que je veux que mon homme devienne le père de mes enfants et mon mari, il me soutient toujours mais j’ai ces angoisses horribles qui finissent par me faire douter.. Serais-tu d’accord pour que l’on puisse échanger sur nos expériences ? Je pense que tes conseils me seraient précieux.. Comment peut on faire ?

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    1. Bonjour Amélie, nous pouvons échanger par mail via la rubrique contact. Pour l’instant ce que je peux te dire c’est que trouver d’où vient me TOC est intéressant mais ne règle pas le problème. Après les phases de transition sont toujours compliqués à vivre. Félicitations pour ta perte de poids car c’est un gros changement et pas seulement physique.

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  13. Bonjour,

    Je viens de lire votre page enfaite plusieurs fois.

    Enfaite je souffre aussi de ça et en ce moment c’est de pire en pire ça va faire 5 mois que je suis en couple avec un homme en or.

    Tout se passait super bien mais du jour au lendemain pleins de doutes sont venus en moi et j’ai t’oublies cette phrase dans ma tête qui me dit tu ne l’aimes pas et je commence à y croire alors que quand je m’imagine sans lui je pleure

    Depuis le deconfinement, je pleure tous les jours et je n’arrive plus à me concentrer surtout au travail.

    J’ai d’autres tocs qui me rendent nerveuses. Je n’y arrive plus aidez-moi car je ne plus vivre comme ça.

    Je consulte déjà une psychologue, je vais sur des sites en posant toutes les questions qui sont dans ma tête et demande beaucoup d’avis à ma famille puis à quelques collègues de travail en qui j’ai confiance et tout le monde me dit que je l’aime et je sais qu’ils ont raison.

    J’en ai marre, je ne dors plus, je mange plus bref ne vit plus et je ne profite pas de ma relation qui je sais peut m’importer un grand bien.

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    1. Bonjour Marion,

      Désolé de vous répondre si tard, je comprend votre désarrois. J’espère que depuis le déconfinement vous allez mieux.
      C’est très bien de consulter un psy mais il doit être compétent en TCC.
      N’hésitez pas à faire des séances de relaxations et de cohérence cardiaque, ça m’a beaucoup aidé, n’hésitez pas non plus à aller voir un psychiatre pour qu’il vous prescrive des anti-dépresseurs car la dépression a l’air profonde (après je ne suis pas médecin d’où mon conseil d’en voir un).
      Pour votre amoureux vous le dîtes vous même vous l’aimez alors concentrez vous sur ça.
      Si les pensées négatives sont là, moquez vous d’elles très très fort. Regardez les bien dans les yeux et dites leur tranquillement de circuler. Elles aiment trop vous voir angoissée, ne leur faites pas ce plaisir 🙂

      Bonne continuation,

      Barbara

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